Hello à toi et bienvenue sur ce blog !
Eh oui ! un blog ! A l’ère des réseaux sociaux omniprésents.
Justement. Un blog. Parce que les réseaux sociaux omniprésents.
Un blog, pour un temps d’écriture (pour moi) et de lecture (pour toi), hors du temps, de l’algorithme et des posts qui s’enchaînent.
Un blog pour parler spiritualité, racines, créativité.
Un blog pour documenter le chemin vers mes origines.
Un blog pour échanger avec toi sur les chemins spirituels que nous arpentons.
Pourquoi ce blog ?
Je suis franco-marocaine, issue d’un père marocain et d’une mère française.
Je suis née et j’ai grandi au Nord de l’Afrique, avant de traverser la Méditerranée pour m’installer dans le Sud de la France à l’âge de 18 ans.
Je me suis toujours sentie plus française : la couleur pâle de ma peau, mon éducation dans l’un des meilleurs lycées français de l’étranger, ma culture imprégnée du Siècle des Lumières.
Un père occidentalisé, le français comme langue maternelle et l’anglais appris à l’école. De la « darija » (langue du peuple), je ne connais que quelques phrases suffisantes pour aller acheter du pain à l’épicerie. De l’amazigh (langue autochtone de l’Afrique du Nord), je ne connais rien à cette époque.
Je grandis en me sentant en paix avec mon identité. Je n’ai jamais subi aucun racisme de ma vie.
Je me sens française, de fait. Marocaine aussi, mais c’est plus diffus. Un attachement à la terre, aux gens, timidement, de loin, dans mon coin, parce que je ne parle pas cette langue qui devrait aussi être mienne, je ne pratique aucune religion.
Je me sens surtout méditerranéenne. Essentiellement méditerranéenne. Depuis toujours.
Ma double-culture, un pied de chaque côté de la Grande Bleue, y est pour beaucoup : je comprends l’Europe, je comprends l’Afrique du Nord, je comprends l’Orient… et tout ce qu’il y a entre les 2.
Aujourd’hui, petite quarantaine, en exploration spirituelle depuis 3 ans, j’ai décidé d’assumer mon amour de la Méditerranée, de ses peuples, de ses couleurs et saveurs.
De ses mythes, de son héritage.
C’est ainsi qu’est née Diariste spirituelle : l’alliance de ma passion pour les Mots et de la quête de mes Racines.
Des racines dont j’ai envie de retrouver l’essence au-delà des langues, au-delà des frontières tracées par les humains.
J’ai commencé à tirer des fils, notamment du côté Amazigh, mais jusqu’à présent, quelque chose me retenait.
Un sentiment d’illégitimité.
Je ne parle pas la langue (même si j’ai épousé un Amazigh d’Algérie, qui m’a énormément inspirée à renouer avec cette part de mon identité), je ne connais pas les coutumes. Mon père a coupé les ponts avec sa famille et ne nous a rien transmis de sa culture : elle ne l’intéresse pas.
Je n’ai pas de grand-mère tatouée à laquelle me référer, de tante qui m’aura appris à cuisiner, de cousine qui m’aura initiée aux rituels de femmes. Je ne suis même jamais allée au hamman là-bas ! Le comble.
Je n’ai pas de grands yeux noirs mystérieux et mes cheveux châtains sont désespérément raides.
Quand j’y retourne, je me sens à la fois étrangère dans mon propre pays et totalement à ma place dans certains lieux.
Côté français, ce n’est pas vraiment mieux.
Famille catholique pratiquante. On ne parle pas du passé. Chut, gardons les secrets bien enfouis.
Je ne crois pas en leur Dieu, même si les églises me bouleversent.
Ma famille maternelle, ce sont des taiseux. On est pudiques, on ne parle pas de ce qu’on ressent. On s’aime mais sans se le dire.
Bref. Statut spirituel : C’était compliqué.
Faut dire que depuis quelques temps, j’ai renoué avec le grand amour de ma jeunesse : le panthéon grec. Et me voilà engagée, presque par hasard, sur la voie du polythéisme. Une voie qui m’aide à me réconcilier avec les croyances qui bouillonnent en moi.
Au fur et à mesure que j’avance, c’est une évidence.
Et puis, je ressens cet appel, de plus en plus fort : au-delà des divinités, un appel à honorer mes terres, mes ancêtres, les lignées des deux côtés.
Lignées dont je ne sais pas grand-chose puisque mes parents ne sont pas très expansifs à ce sujet.
Alors, tant pis, je ferai mes recherches. Et je tracerai mon chemin.
Puisque je ne bénéficie pas de transmission par la famille, je vais aller la chercher ailleurs, autrement.
Mais surtout, le premier pas, le plus important : commencer par assumer ma légitimité.
Tout ça pour te dire qu’ici, je partagerai mes apprentissages et mes explorations.
Je pars à l’aventure, j’ai pas de carte et une boussole que je ne sais pas encore vraiment utiliser.
Mais j’ai ma créativité en bandoulière, mon enthousiasme chevillé au corps.
Et si tu as envie de m’accompagner, je serai ravie de partager ce chemin avec toi !
Camelia 🌺
NB : Ici, aucun dogme, aucune vérité imposée. Juste mes réflexions, mes découvertes, mes propositions.